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Profil : Le parfum - Patrick Süskind

Posté par Outil le 24/06/2024 pour le secteur LIRE
🌍 Article public





📚 [Synopsis]

Patrick Süskind a écrit un livre assez extraordinaire et fascinant, construit autour de l’odorat.

Au dos du livre, on peut y lire les avis de Bernard Pivot, « à vue de nez, un chef-d’œuvre » et surtout, celui de Sylvie Genevoix, du Figaro « Ici, chaque page sent, on n’a jamais lu ça. Odeur de fleurs, de tourbe ou de sanie, tout est mêlé, avec une extraordinaire virtuosité... »

Rien n’est plus vrai. Chaque page dégage une odeur, que ce soit celle du Paris du XVIIIème siècle, fétide, nauséabond, ou celle de la Provence, fleurie et délicieuse, voire celle de l’humanité, indescriptible, on s’enivre des parfums décrits, on hume chaque page, on parcourt ce livre en se perdant dans une multitude d’odeurs.

Je vous présente ci-après « le Parfum, Histoire d’un Meurtrier » de Patrick Süskind.

Et pour agrémenter cet article, j’y joins quelques images du film.





📚 [Épitomé]


Au XVIIIème siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus horribles de son époque.

Il s’appelait Jean-Baptiste Grenouille.

Sa naissance, son enfance furent épouvantables et tout autre que lui n’aurait pas survécu.

Mais Grenouille n’avait besoin que d’un minimum de nourriture et de vêtements, et son âme n’avait besoin de rien. Or ce monstre de Grenouille avait un don, ou plutôt un nez unique au monde, et il entendait bien devenir, même par les moyens les plus atroces, le Dieu tout-puissant de l’univers, car "qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le cœur des hommes".

C’est son histoire abominable… et drolatique, qui nous est racontée dans Le Parfum, un best-seller mondial.





📑 [Un mot sur l’auteur]

Patrick Süskind est un écrivain allemand, né le 26 mars 1949.

Il étudie la littérature et l’histoire médiévale à Munich et Aix-en-Provence, où l’on retrouvera d’ailleurs une partie de l’action du Parfum.

Il écrira une pièce, la Contrebasse, qui sera également publiée en 1984. Le Parfum est son premier roman et a été publié en 1985, et vaudra à son auteur un succès mondial, qui a été adapté au cinéma en 2006.





😺 [Mon avis]


Même si vous souffrez d’anosmie, ce livre pourrait bien tout de même vous faire retrouver l’odorat et vous faire voyager au pays des senteurs.

Patrick Süskind décrit avec virtuosité les odeurs, qu’elles soient pestilentielles, simplement désagréables, délicieuses ou délicates, et nous emmène dans un voyage olfactif absolument grandiose.

Nous découvrons la vie de Jean-Baptiste Grenouille, un homme repoussant, doté d’un odorat extraordinaire, faisant de lui un être « exceptionnel », capable de se déplacer dans le noir grâce à son flair, détectant les moindres dangers à leur odeur, allant même jusqu’à pouvoir sentir la mer depuis la Capitale, et dont le but ultime est de créer un parfum extraordinaire, unique au monde, pour la bonne et simple raison que lui-même ne possède aucune odeur corporelle.

Sa naissance ne le prédestinait pas à devenir un tel personnage, ou peut-être que si, puisqu’il est né sous l’étal d’un marché à poissons, d’une mère qui avait déjà accouché de quatre enfants morts-nés (ou nés très faibles, qu’elle a laissés mourir). Que pouvait donc devenir un tel enfant ? De simple tanneur, il deviendra parfumeur, voire même un parfumeur de génie, asocial et torturé, et surtout dangereux.



(Ben Wishaw et Dustin Hoffman)


Ce personnage immonde, repoussant et dont on ne peut pourtant détacher les yeux nous emmènera dans une lecture effrénée à la découverte de senteurs, au souhait de créer un parfum unique, et, la fin justifiant les moyens, à faire tout pour y parvenir.

L’écriture est remarquable, une plume toute en finesse et en descriptions, on parcourt des pages parfumées, enivrantes et fascinantes.

Je n’ai jamais lu un tel livre, qui à mon sens oscille entre thriller et roman fantastique, et je n’ai pas encore vu l’adaptation cinématographique (avec les excellentissimes Ben Wishaw et Dustin Hoffmann). J’ai lu le livre plusieurs fois et me suis procuré la Contrebasse du même auteur qui figure dans ma Pile À Lire.

Pour la petite histoire, Patrick Suskind se serait inspiré de l’histoire vraie d’un tueur en série espagnol, Manuel Blanco Romasanta, (1809-1863), connu sous le pseudonyme du Loup-Garou d’Allariz, pour écrire ce roman. Ce charmant personnage avait tué plusieurs femmes et enfants, aux fins d’extraire la graisse de leur corps et la transformer en savon.

Si vous ne l’avez jamais lu, c’est le moment de le découvrir.

Un chef-d’œuvre.



📑 [Extrait]

✒️ « Maintenant il sentait qu’elle était un être humain, il sentait la sueur de ses aisselles, le gras de ses cheveux, l’odeur de poisson de son sexe, et il les sentait avec délectation. Sa sueur fleurait aussi frais que le vent de mer, le sébum de sa chevelure aussi sucré que l’huile de noix, son sexe comme un bouquet de lis d’eau, sa peau comme les fleurs de l’abricotier... et l’alliance de toutes ces composantes donnait un parfum tellement riche, tellement équilibré, tellement enchanteur, que tout ce que Grenouille avait jusque-là senti en fait de parfums, toutes les constructions olfactives qu’il avait échafaudées par jeu en lui-même, tout cela se trouvait ravalé d’un coup à la pure insignifiance. »

✒️ « Les grandes conquêtes de l’esprit humain ont toutes leurs revers, elles valent toujours à l’humanité non seulement des bienfaits, mais aussi contrariétés et misère. »

✒️ « Incompréhensible, ce parfum, indescriptible, impossible à classer d’aucune manière, de fait il n’aurait pas dû exister. Et cependant il était là, avec un naturel parfait et splendide. Grenouille le suivait, le cœur cognant d’anxiété, car il soupçonnait que ce n’était pas lui qui suivait le parfum, mais que c’était le parfum qui l’avait fait captif et l’attirait à présent vers lui, irrésistiblement. »


✒️ « Il aimait mieux laisser entière l’odeur de la mer, la conserver tout d’une pièce dans sa mémoire et en jouir sans partage. L’odeur de la mer lui plaisait tant qu’il souhaita l’avoir un jour dans tout sa pureté et en quantités telles qu’il puisse s’en soûler. »


✒️ « Qui maîtrisait les odeurs maîtrisait le cœur des hommes. »


🔍 [Références]

Le Parfum de Patrick Süskind
Bernard Lortholary (Traducteur)
EAN : 9782253044901
279 pages
LE LIVRE DE POCHE (20/09/2006)



🔖 [Catégories]

Roman fantastique, historique, thriller


📌 [Crédit photos et citations]

Babelio
Bonumvinum
Booknode
Justfocus
Livrenpoche
Wikipedia


16 commentaires
Chose
()

Bravo pour cette propa SpaceKate!
Je la trouve très bien écrite.
J’ai lu le livre, j’ai vu le film et j’ADOOOORE!
Brol
()
Super propa, par contre autant j'ai bien aimé le livre, autant j'ai détesté le film ^^'
Ustensile
()
J'ai lu ce livre quand j'étais adolescente, je l'avais trouvé impressionnant. :o
Outil
()
#65162 : aaaaah, ça ne me rassure pas !!! J'avais super envie de le voir. Pourquoi l'as-tu moins aimé ?
Chose
()
Bon c'est un peu biaisé mais pareil bravo SpaceKate pour cette propa bien écrite et dynamique.

Pour ma part j'ai vu le film, j'avais adoré. Ça m'avait donné envie de lire le livre ... que j'ai adoré aussi ! Donc vraiment que du bon de mon côté. J'ai adoré.

J'aime beaucoup la petite touche fantastique et le personnage de Grenouille en lui-même !
Ustensile
()
J'ai adoré le film sans savoir qu'il y avait un livre. Il est meurtrier sans le savoir, ce sont les personnalités qui l'entourent qui succombent à son passage dans leur vie, sauf certaines. La fin de sa destinée, ce qui se passe dans la foule, c'est vraiment matière à réfléchir. Je te recommande vraiment de voir ce film qui est "culte" pour moi, je l'ai déjà regardé 2 fois et si je le revois, ce sera certainement encore avec une nouvelle approche.
Objet
()
Je connais le nom de ce livre, je l'ai déjà eu en main par obligation et ça date du lycée, j'avais dû le lire et j'avoue que je n'ai pas été plus loin que les 1er chapitres (bon j'étais jeune aussi) mais je n'avais pas accroché du tout à la lecture.
Vu qu'il y a un film, peut-être que je me motiverais à le regarder et ensuite retenter la lecture :)
Babiole
()
A l'époque, j'avais éprouvé beaucoup de plaisir à céder à la fascination pour ce personnage totalement amoral qui se fourvoie dans sa quête d'humanité. J'avais été sensible à la virtuosité avec laquelle l'auteur avait relevé le défi de nous faire sentir le monde ainsi qu'à son humour grinçant. Le film m'avait semblé plus plat, de ce point de vue.
Fourbi
()
#65164 : Je déteste l'acteur principal... Impossible de me concentrer sur autre chose !
Machin
()
#65174 : je comprends !!! Moi c'est tout le contraire, je le trouve excellent (il m'a fait pleurer dans Cloud Atlas !) et du coup, je l'adore !
Gadget
()
#65175 : Ah oui les goûts et les couleurs ça ne se discute pas! Je ne sais pas pour toi, mais quand un acteur m'agace, ça efface complétement le reste du film. Je reste fixé sur ce qui me dérange (des mimiques, un jeu qui m'exaspère etc) et ça ruine totalement l'expérience pour moi
Appareil
()
#65176 : c'est pareil pour moi ! Je ne supporte pas Benoît Magimel qui pourtant est un bon acteur et quand je vais voir un de ses films, il m'agace ^^ (mais j'y vais quand même)

Mais d'un autre côté, si l'acteur est agaçant c'est qu'il fait bien son boulot...

Il suffit de voir Salieri dans Amadeus, ou Joffrey Baratheon dans game of thrones !
Chose
()
#65177 : Alors quand je prends un acteur (ou une actrice) en grippe, peu importe son rôle, ça ne passera pas ! Il y a de très bons acteurs qui endossent des rôles très agaçants (Je te rejoins pour G.O.T il y a des personnages agaçants et les acteurs sont excellents pour rendre ce sentiment)
Même dans d'autres films, je déteste vraiment voir Gaspard Ulliel jouer. (Et le fait qu'il est eu le rôle d'Hannibal dans les origines du mal à été le coup de grâce)
Accessoire
()
Je suis un peu comme vous. J'ai certains acteurs un peu en grippe qui ont le don de me gâcher le film à partir du moment où je vais les voir (moi c'est Marion Cotillard haha). Ça me fait ça avec certains réalisateurs aussi.

Mais il y a vraiment des acteurs qui rendent les personnages agaçants car c'est leur boulot et que le personnage de fiction est écrit comme ça. Donc je déteste le personnage mais je salue l'acteur pour m'avoir fait autant le détester (coucou à Dolores Ombrage ou Joffrey Baratheon).
Chose
()
#65179 : Alors Ombrage, étrangement comme actrice, je la kiffe ! Mais ça doit être parce que j'aime bien les rôles de méchant en général. En revanche, je ne supporte plus Will Smith ni Colin Farell depuis que j'ai perdu deux heures de ma vie devant "un amour d'hiver" ! Et Marina Foïs, mais en revanche je ne sais objectivement pas pourquoi !
Instrument
()
#65180 : j'adore l'actrice de Ombrage mais elle joue tellement bien ce rôle là qu'elle le rend détestable ! Mais c'est le personnage que je déteste et non l'actrice !
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